Un passager gallois a entamé des poursuites contre la compagnie aérienne British Airways, affirmant avoir été blessé il y a deux ans lors d’un vol à côté d’un client décrit comme obèse.
Stephen Posser, 51 ans, poursuit la compagnie nationale britannique après avoir vécu « une agonie » pendant les treize heures d’un vol entre Bangkok et l’aéroport de Londres-Heathrow, le 10 juillet 2016. Assis près du hublot, il a été rejoint par un autre passager « mesurant 196 cm et pesant environ 145 kilos », qui a pris le siège du milieu : « c’était un mec immense, pas seulement en surpoids mais vraiment costaud, un sacré morceau », a déclaré le plaignant qui s’est retrouvé « coincé contre la paroi » de l’avion par l’homme qu’il a comparé au rugbyman néo-zélandais Jonah Lomu. Le Gallois a bien demandé à changer de place, mais l’avion était plein ; sa requête d’utiliser un siège d’équipage aurait été refusée en raison de l’obligation de se lever à chaque fois qu’un PNC devait rejoindre la cuisine. Il a été forcé de rejoindre sa place, l’équipage lui conseillant toutefois d’officialiser son calvaire dans une plainte à la compagnie.
M. Posser explique avoir été blessé au dos, avec des « lésions nerveuses dorsales et un déplacement du bassin », qui lui ont valu trois mois d’incapacité de travail et l’ont empêché de se livrer à son passe-temps favori – le vélo tout-terrain. Il réclamerait selon les sources entre 7500 et 15.000 livres de dommages et intérêts, reprochant en particulier à la compagnie de ne pas avoir essayé de déplacer le trop grand passager vers une place le long du couloir.
Interrogé par la BBC, le chef de cabine du vol en question Chris McLindon a expliqué avoir « rarement, voir jamais » rencontré ce type de plainte ; selon lui, l’homme était certes bien charpenté mais n’était pas du tout obèse, et ne « débordait » ni en-dessous ni au-dessus de l’accoudoir. Et il ajoute avoir regard M. Posser à sa descente d’avion : il marchait « de façon normale », « pas du tout comme un homme blessé ».
British Airways a déclaré dans un communiqué ne pas commenter une affaire en cours.
